Nature

[Printemps/Été 2016]

Il y a des endroits où la présence de la nature se fait plus vivement sentir, des lieux où la question des interrelations entre la ville et son environnement naturel émerge plus spontanément. Certaines circonstances sont également propices à susciter de telles réflexions : le dépaysement entraîné par un séjour à l’étranger, la nette détérioration de l’équilibre ou de la beauté d’un site, les pressions exercées pour l’appropriation d’un lieu public à des fins privées…

Jessica Auer, January
Fruit d’une résidence dans une petite localité d’Islande, January rend compte d’une expérience toute particulière de la lumière hivernale dans un environnement montagneux. Nous sommes dans l’expérience de la perception : l’appréhension de ce que la photographie peut capter de la lumière d’un lieu plongé dans la pénombre des montagnes et dans le froid bleu de l’hiver.
Avec un essai de  James D. Campbell

Geneviève Chevalier, Mon boisé, phase II
Ce projet met en scène deux perspectives contradictoires sur un boisé urbain faisant soudainement l’objet d’un projet de développement immobilier. Il le fait en mettant en contraste les images d’une nature préservée ou aménagée pour le bien public avec des documents montrant l’appropriation de tels lieux de nature à des fins privées.
Avec un essai de John K. Grande

Isabelle Hayeur, Desert Shores (L’Amérique perdue)
Cette série de soixante-dix images fait le portrait d’une désolation, celle d’une petite région de la Californie, Salton Sea, qui fut jadis un lieu de villégiature réputé et qui est maintenant déserté, ensablé, desséché. Avec leurs contre-jours crus et des couleurs grises, les images sont dures et sans apprêt. Maisons abandonnées, fenêtres fracassées, graffitis dénonciateurs et du sable partout…
Avec un essai de Stephen Horne

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