François Bastien, Lignes de force

[Printemps 1992]


Mes photos invitent à la réflexion. Réflexion sur l’insouciance humaine vis-à-vis son environnement. Réflexion sur l’automatisation du comportement humain en milieu urbain. Cette réflexion prend sa source même dans l’image.

Bastien : trajectoires, réflexions, images.

Ces images ne demandent incontestablement qu’à être lues et relues. Autant pour le dynamisme visuel que nous apporte l’alliage de l’image et de la géométrie, que pour le support linéaire fourni à cette géométrie errante. L’image saisit la fixité d’un instant et décrit la suspension de ce moment à la continuité visuelle.

Tels des automates, les humains ne font souvent que suivre les traces, sans ne jamais remettre en question leurs comportements vis-à-vis d’une ville toujours plus hétéroclite et envahissante. Inconsciemment, ils longent les tunnels qu’elle leur offre. Ni chaude, ni froide, la cité est bâtie à même l’inconscient ; et trop souvent, elle ne sait qu’impitoyablement dominer.