[Automne 2022]
Par Karen Henry
[Extrait]
Nous, humains, projetons tant de choses sur les nuages, qu’ils flottent au-dessus de nos têtes ou s’installent, amassés, autour de nous. Ils incarnent la majesté et la mutabilité de la nature, mais sont aussi indissociables de notre vécu quotidien et objets de notre contemplation oisive : avoir la « tête dans les nuages », c’est être rêveur. Les nuages sont partout, mais ils sont aussi inconstants et souvent associés à l’émotion : les nuages noirs du pressentiment, leur migration qui illustrent les vents de changement, et les nuages cotonneux apaisants dans un ciel ensoleillé. Parmi les références poétiques populaires sur le sujet, il y a bien sûr cet incontournable de l’enfance par William Wordsworth, qui commence par « Je me promenais seul, comme un nuage » et la méditation plus récente sur les nuages, l’amour, la vie, œuvre de Joni Mitchell : « Rangs et flots de cheveux d’ange et châteaux de crème glacée dans les airs, canyons de plume partout… mais à présent, ils obstruent seulement le soleil; il pleut et neige sur tout le monde… et pourtant, si j’y pense, ne me reviennent que des illusions de nuages1… »…
[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 121 – DÉAMBULATIONS ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Cloud Album — Aux confins de la science et de l’art, Karen Henry