[Automne 2023]
Par Sophie Bertrand
[Extrait]
Occurrence, espace d’art et d’essai contemporains, Montréal
20.01.2023 — 11.03.2023
Il était une fois Goose Village – appelé aussi le Village-aux-Oies ou Victoriatown – un quartier populaire de Montréal, voisin de la zone portuaire d’une part et de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) d’autre part. Cette enclave du sud-ouest de la ville a été au cœur d’une activité industrielle foisonnante dès le milieu du 19e siècle, jusqu’à sa démolition en 1964. On y a d’abord installé, en 1847, un camp de quarantaines pour les milliers d’immigrants irlandais atteints du typhus. Puis on y a construit des habitats de fortune pour loger les ouvriers immigrants participant à la construction du pont Victoria. Les bâtisses temporaires ont été progressivement transformées en résidences permanentes et se sont multipliées pour former un territoire composé de sept rues. Les immigrants européens ayant fui la Seconde Guerre mondiale ou à la recherche d’un eldorado nord-américain y posaient leur valise. Avec une majorité d’Italiens, Goose Village permettait à ces nouveaux arrivants de s’ancrer dans leur ville d’adoption et de retrouver une diaspora afin de pallier le déracinement culturel. Vers 1950, une famille calabraise s’installa dans ce bourg accueillant. Le récit de ce quartier rayé des cartes de Montréal nous est conté dans l’exposition Goose Village par Marisa Portolese, fille de cette famille immigrante…
[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 124 – DES IMAGES POUR MIEUX VOIR ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Marisa Portolese, Goose Village — Sophie Bertrand ]