[Été 2025]

Faits divers. Une hypothèse en 26 lettres,5 équations et aucune réponse
par Julie Martin

[EXTRAIT]

Considéré comme un genre mineur de l’information, souvent promesse de situations sordides, le fait divers suscite tout autant attraction et fascination que répugnance et mépris. Si cette ambivalence est au cœur de la relation entre­tenue avec lui, ce sont davantage les enjeux de représentation posés par le phénomène qui sont à l’origine de la démarche des artistes réunis au MAC VAL par Nicolas Surlapierre, son directeur, et Vincent Lavoie, historien de la photographie.

Surlapierre et Lavoie inscrivent leurs intentions dans la lignée de Roland Barthes qui considère le fait divers comme l’une des modalités d’existence de la société de l’information. Celui-ci est en effet indissociable de sa média­tisation, ce dont témoignent la plupart des œuvres de l’exposition. À titre d’exemple, You Can’t Run Away from Anything de Christian Patterson est constituée d’une constellation de documents, de photographies et d’articles de presse retraçant la folie meurtrière de Charles Starkweather, 19 ans, et de Caril Ann Fugate, 14 ans, qui ont assassiné en 1958 dix personnes, durant trois jours de fuite à travers le Nebraska.

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[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 129 – D’UN CONTINENT À L’AUTRE ]
[ L’article complet en version numérique est disponible ici : Faits Divers]

Julie Martin est enseignante et chercheuse. Ses recherches portent sur les démarches artistiques documentaires à l’ère des images fluides et sur les liens entre arts et politique. Elle a coécrit avec Sara Alonso Gómez Contre-visualités, écarts tactiques dans l’art contemporain, publié en 2023. Elle a cocréé les éditions Lorelei et codirige la collection « Friction ». Elle est également critique d’art et commissaire d’exposition.