[Été 1989]
par Jean Doré
Montréal est une île. Comme un bateau amarré sur le fleuve Saint-Laurent. Le bateau d’une aventure incroyable, ancré au port d’une Amérique toute puissante. Il avance à travers l’histoire d’un continent qui reste encore à bâtir.
Une œuvre à la mesure des hommes et des femmes qui l’habitent. Parce que le milieu dans lequel nous vivons n’est rien d’autre que ce que nous en faisons; le reflet de nos choix.
Ainsi, vivre en ville, ce n’est pas s’égarer dans un monde perdu. C’est découvrir le secret de chaque parcelle de notre territoire. Habiter la ville partout; la vieille ville améropéenne, entre l’Europe et l’Amérique; l’important centre-ville, le cœur de la ruche; les îles, le fleuve et le Mont-Royal, nos points d’équilibre entre la nature et l’urbain.
La ville, c’est aussi un consensus. Le consensus entre la démesure de notre siècle et le besoin de vivre dans un milieu de vie de qualité. L’harmonie qui fait la différence entre le point de friction et l’éclair créatif du choc de nos cultures. La ville, c’est le lieu des rapports serrés.
Au-delà des structures, il faut affirmer notre parti-pris pour la vie, être la ville que nous voulons être, en mettant de l’avant ce qui engendrera la qualité de vie souhaitée et les contacts interculturels productifs.
Montréal, c’est le Québec urbain. Une ville portée par un fleuve. Une montagne plantée de 100 000 arbres. Un centre-ville actif qui veut l’être encore plus. Et, cette sensation de sécurité qu’on retrouve rarement dans les autres grandes agglomérations. Nous sommes unique et multiple. Nous voulons une ville à l’image de ceux et celles qui l’habitent. Nos choix d’aujourd’hui seront nos outils demain. Pour mieux vivre et mieux grandir ensemble.