[3 juin 2020]
L’artiste en nouveaux médias Daniel Iregui devait exposer en mai chez un diffuseur public montréalais. Le projet annulé n’a pas fait l’objet d’une exposition virtuelle. Il a cependant mené vers une nouvelle création, qui rend explicite la différence entre un rassemblement réel et cette chose devenue courante que sont les vidéoconférences : le fait d’être désormais conscients de notre propre image. Créée en quarantaine, sous invitation de la maison de la culture Ahuntsic, l’œuvre web interactive Anticorps s’expérimente en tout temps et sans obligations (outre la nécessité d’ouvrir sa caméra). Le public répond en effet à un appel vidéo en deux étapes, comme d’habitude : d’abord se voir à l’écran, puis s’introduire dans la salle commune. Sauf qu’ici, les mouvements faciaux sont suivis, enregistrés et masqués de divers motifs.