[Automne 1989]
par Yves Boisvert
Entre l’intolérable, l’intoléré, le remâché, le redigéré, le généralisé, le banal et pour finir, le banal exemplaire, il s’immisce de la mort, c’est-à-dire de la symétrie.
À l’étage inférieur de l’instance critique admissible en pareil cas, face au banal, bien des images ne tiennent pas debout ; elles tombent. Il faut que ça tombe. Car, à quoi donc sert la photo sinon à faire taire le monde ? Et à quoi donc peut bien servir la parole sinon à ressusciter des morts ? C’est pourquoi on utilise le terme légende pour désigner le texte qui accompagne d’habitude certaines images photographiques d’usage courant. La légende est immémoriale.
Ce texte est reproduit avec la permission de l’auteur. © Yves Boisvert