[Été 1990]

Les voyages imaginaires, c’est un peu comme un immense collage. Un collage de souvenirs, une poubelle de la mémoire.

Les voyages imaginaires, c’est une histoire qui ne commence et ne s’arrête jamais, comme une longue, longue, longue route. Les voyages imaginaires c’est le langage à l’infini, c’est la bibliothèque de Babel. Les voyages imaginaires, c’est ce que quelqu’un m’a dit, un jour, sur un bateau, au sommet d’une montagne ; mais je ne m’en souviens plus. Les voyages imaginaires, c’est le temps qui s’arrête. Les voyages imaginaires, c’est ce que tout le monde a dans la tête.