[Automne 2022]

Zoë Tousignant, L’histoire en continu
Un entretien de Michel Hardy-Vallée

[Extrait]
Zoë Tousignant est conservatrice de la collection Photographie du Musée McCord. Elle est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’Université Concordia et d’une maîtrise en études muséales de l’Université de Leeds. Ses recherches portent sur la photographie du 20e siècle et contemporaine produite au Québec et au Canada. Parmi ses nombreux projets muséologiques, on note ses proches collaborations avec des photographes comme Serge Clément, Carlos Ferrand, Marisa Portolese et Gabor Szilasi. Ses essais ont été publiés dans de multiples catalogues, monographies et périodiques, notamment à Ciel variable. Elle a publié récemment l’ouvrage Gabor Szilasi. Le monde de l’art à Montréal, 1960–1980 (Musée McCord et McGill-Queen’s University Press, 2019) et le recueil d’essais Les lieux des savoirs photographiques. Le laboratoire, codirigé avec Martha Langford (FAEP et Artexte, 2021).

Michel Hardy-Vallée : Qu’est-ce qui vous tenait le plus à cœur lors de votre entrée en fonction au McCord ?
Zoë Tousignant : Il y avait beaucoup de choses, mais la première sur laquelle j’avais hâte de travailler est un dossier en préparation depuis 2021 (en fait, il est dans les cartons depuis plusieurs années). J’organise une exposition sur le projet Disraeli, un portrait documentaire collectif réalisé en 1972 par Claire Beaugrand-Champagne, Michel Campeau, Roger Charbonneau et Cedric Pearson. L’exposition soulignera le cinquantième anniversaire de cet « événement photographique », comme je l’appelle. Mais elle ne se veut pas purement commémorative; elle se penchera également sur les suites de cette entreprise, sur la façon dont les images ont été diffusées dans la presse et reçues par les habitants de Disraeli. L’idée est d’aborder les nombreuses facettes de cette histoire connue et controversée.
L’exposition ouvrira ses portes en octobre 2022, et je suis tellement enthousiaste à l’idée d’avoir l’occasion – à peine sept mois après mon nouveau poste de conservatrice de la photographie au McCord – de présenter sous cette forme mon approche de l’histoire de la photographie…

Michel Hardy-Vallée est historien de la photographie et chercheur invité au Gail and Stephen A. Jarislowsky Institute for Studies in Canadian Art de l’Université Concordia. Ses recherches s’intéressent au livre de photographie, à la narration visuelle, aux pratiques interdisciplinaires ainsi qu’à l’archive, dans les contextes québécois et canadiens. Elles ont été diffusées dans History of Photography, ainsi que par le biais de différents ouvrages collectifs et conférences. Il travaille actuellement à une monographie du photographe montréalais John Max (1936–2011).

[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 121 – DÉAMBULATIONS ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Zoë Tousignant, L’histoire en continu — Michel Hardy-Vallée ]