[Printemps 2005]
C’est dire qu’établi en soi, l’étranger n’a pas de soi. Tout juste une assurance vide, sans valeur, qui axe ses possibilités d’être constamment autre, au gré des autres et des circonstances.Je fais ce qu’on veut, mais ce n’est pas « moi » – « moi » est ailleurs, « moi » n’appartient à personne, « moi » n’appartient pas à « moi », … « moi » existe-t-il ?
⎯ Julia Kristeva, Étrangers à nous-mêmes