Laure Prouvost, Oma-je – Marcus Miller

[Automne 2025]

Oma-je
par Marcus Miller

PHI, Montréal
01.11.202 — 09.03.2025

[EXTRAIT]

Entrez dans le salon de thé bohème de Laure Prouvost pour y déguster une « tasse ». Pas d’auriculaire en l’air, ici. Cette pièce, encombrée des rebuts d’êtres chers décédés, est à la fois oppressante, déstabilisante et étrangement familière. Si elle semble dans un grand état de désordre, elle n’en est pas moins délicieusement pittoresque – une espèce de musée, avec une collection ubuesque d’objets et de souvenirs où seul un accumulateur compulsif pourrait se retrouver.

Wantee (2013), pièce qui a valu à Prouvost le prix Turner, est l’installation ouvrant l’exposition Oma-je, que le PHI consacrait à l’artiste. Elle est agencée à la manière d’un salon de thé, avec tables et chaises anciennes, préposés comme serveurs, et vous sirotez en regardant les scènes de poche embrouillées d’un petit espace abandonné, souterrain – pas si éloigné, quoiqu’un peu plus moche et troglodytique, de celui où vous vous trouvez.

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[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 130 – PLANTES ET JARDINS ]
[ L’article complet en version numérique est disponible ici : Oma-je]


Marcus Miller est commissaire, professeur, auteur et artiste. Il est titulaire d’une maîtrise en histoire sociale de l’art (Université de Leeds) et d’un baccalauréat en beaux-arts (Université NSCAD). Enseignant au niveau universitaire en histoire, théorie et pratique de l’art moderne et contemporain, il a publié des critiques et articles dans des revues au Canada et à l’étranger. À la fin des années 1990, il était critique d’art pour le Montreal Hour.