[Été 2023]
Par Emmanuelle Choquette
Galerie Patrick Mikhail, Montréal
19.11.2022 — 4.02.2023
[Extrait]
Présentée à la Galerie Patrick Mikhail, l’exposition Escamotage d’une femme découle d’une série réalisée lors d’une résidence à VU. Cette nouvelle itération du projet suit sa première di usion qui avait eu lieu dans le cadre de la Manif d’art 10 – La biennale de Québec, dont le thème était Les illusions sont réelles. Ce n’est pas un hasard si ce corpus a si bien trouvé sa place au sein de cette thématique. En effet, la pratique de Natascha Niederstrass repose sur cette relation complexe entre récit, archives, fiction et vérité(s).
Dans sa pratique, Niederstrass adopte une approche d’investigation qui emprunte à l’esthétique forensique. Ses projets prennent souvent comme point de départ des faits divers qu’elle traite comme le matériau principal d’une exploration sur les limites entre le réel et la spéculation. Au moyen de la photographie, de la vidéo, de la sculpture et de l’installation, l’artiste cherche à reconstituer tantôt des scènes de crime, tantôt le fil d’événements historiques ou de tragédies. Ce qui traverse certainement l’ensemble de ses œuvres est une volonté de mettre en scène des récits multiples et des changements de perspective sur des sujets précis. Dans un langage judiciaire, la reconstitution ne s’appuie pas sur des preuves scientifiques ; elle laisse place à une dimension subjective1. Elle a plutôt « pour but de présenter les conditions de vraisemblance d’une situation donnée, elle remplit une fonction illustrative2 ». C’est d’ailleurs dans ce régime interprétatif que les œuvres de Niederstrass opèrent, et placent le public dans une posture active de réflexion…
[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 123 – LE POUVOIR DE L’INTIME ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Natascha Niederstrass, The Vanishing Woman / Escamotage d’une femme — Emmanuelle Choquette ]