Fuir en temps de pandémie

[ 9 septembre 2021]

Leurs images documentent le monde pour milles raisons. Ceux qui œuvrent en périphérie de l’information sont parfois portés par une mission, à l’instar des cinq photographes de l’agence Myop envoyés dans des camps de réfugiés après l’apparition de la COVID-19 – une initiative de l’Union européenne. Dans ce cas, leurs images rappellent l’importance de lutter contre les inégalités. La double crise, sanitaire et migratoire, a fait exploser les besoins. L’isolement s’est intensifié, l’accès aux ressources, complexifié, l’économie informelle, effondrée.

Exposé au festival Visa pour l’image, le projet Double peine – Réfugiés dans la pandémie peut être exploré en ligne, sur le site de Myop. Guillaume Binet s’est pointé dans l’île Hispaniola alors que la frontière entre Haïti et la République dominicaine fermait. Stéphane Lagoutte, lui, s’est rendu en Ouganda, où un minimum d’aide humanitaire a été préservé. En Équateur, devenu terre d’accueil pour les populations fuyant la Colombie et le Venezuela, Agnès Dherbeys n’a pas constaté que du malheur. Dans un article du magazine Polka, elle note que « malgré un contexte difficile, l’Equateur offre aux réfugiés, en particulier aux femmes et aux enfants, un environnement favorable où un avenir est envisageable ».

Agnès Dherbeys, Équateur, février 2021