[Été 1989]
par François Charron
on regarde grandir et changer la lumière
je tourne légèrement la tête, les rues existent en dehors
de moi
le langage devient de l’air
il n’y a ni nuages ni rien
les volets se referment d’eux-mêmes, une mouche ouvre un peu
ses ailes
les souvenirs que je nourris s’enflamment contre le mur
la transparence du désir est comme l’aube qui reconnaît
ma voix
Ce texte est reproduit avec la permission de l’auteur. © François Charron