Croissance et Dégradation
Pripiat et la zone d’exclusion de Tchernobyl
David McMillan
essai de Claude Baillargeon
Göttingen, Steidl, 2019, 262 p., 200 photographies
Par Pierre Dessureault
Le 26 avril 1986 à 1 h 23, le réacteur no 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine explose, dégageant une quantité de radioactivité 200 fois supérieure à celle émise par les deux bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki le 6 et le 9 août 1945. Les dirigeants d’un empire en plein déclin se font rassurants : officiellement, il ne s’est rien passé à Tchernobyl. D’ailleurs, Anatoli Alexandrov, président de l’Académie des sciences de l’URSS et l’un des principaux artisans du programme nucléaire soviétique, n’avait-il pas déclaré avant l’explosion : « Nos centrales nucléaires ne présentent aucun risque. On pourrait les construire même sur la place Rouge. Elles sont plus sûres que nos samovars1. » Le 29 avril, l’agence Tass annonce qu’un « accident » s’est produit à la centrale de Tchernobyl, minimisant toutefois la gravité de la situation, bien que plusieurs pays européens, la Suède notamment dès le 28 avril, aient donné l’alerte après avoir mesuré des niveaux dangereusement élevés de radioactivité en provenance de l’Est sur leur territoire…
Suite de l’article et autres images dans le magazine : Ciel variable 115 – LA MARCHE DU MONDE