[Summer 2020]

Les œuvres de ce dossier abordent des dimensions de l’activité humaine qui ont une portée significative dans notre société mondialisée, eu égard au rôle de la technologie, de l’usage des ressources énergétiques et du respect des droits de la personne. Œuvres complexes qui conjuguent de multiples voix pour refléter les enjeux éthiques et l’impact sur les vies individuelles et les communautés de leurs enjeux.

BENOIT AQUIN
La dimension éthérique du réseau par Anton Bequii
Œuvre d’auto-fiction, d’abord conçue sous forme de livre, pour témoigner d’une inquiétude sur l’omniprésence de la technologie dans nos sociétés et de ses impacts sur nos vies. Aquin traque les manifestations du réseau numérique jusque dans les sociétés les plus inégalitaires. Il illustre la déréalisation du monde engendrée par l’abstraction numérique avec des images manipulées, cite des études et médite sur la difficulté de trouver du sens dans ce monde.
Avec un essai de Alexis Desgagnés

WILLIAM KENTRIDGE
More Sweetly Play the Dance
Au son d’une fanfare, des personnages de toutes sortes, filmés, dessinés ou en ombres chinoises, sont convoqués dans une longue procession aux accents funéraires, militants, carnavalesques. Le spectateur se voit littéralement happé dans ce défilé parcourant des écrans monumentaux sur une longueur de quelque trente mètres où des figures évoquant différentes composantes du mouvement anti-apartheid affichent leurs revendications contradictoires.
Avec un essai de Érika Nimis

MARY KAVANAGH
Daughters of Uranium
Cette œuvre est une quête sur les retombées de la présence de l’énergie nucléaire, à des fins militaires et civiles, dans notre société. Kavanagh juxtapose les documents d’archives et les artéfacts à des entrevues vidéo et toute une série de dessins et de sculptures pour témoigner de la très longue vie du déchet nucléaire et de ses effets délétères sur la vie humaine et animale. Pour nous alerter également du fait que nous sommes tous cobayes dans cet immense laboratoire.
Avec un essai de Blake Fitzpatrick

 

Suite de l’article et autres images dans le magazine : Ciel variable 115 – LA MARCHE DU MONDE