Chuck Samuels. Gales, nez qui coulent et défaillances de garde-robe — Chuck Samuels

[Hiver 2021]

Une entrevue de et par Chuck Samuels

[Extrait]
Chuck Samuels est un critique indépendant occasionnel qui vit et travaille à Montréal. Cette entrevue est la troisième d’une série avec Chuck Samuels à paraître dans Ciel variable. Samuels a également publié des articles dans des revues d’art contemporain canadiennes comme MIX, Fuse et Vanguard (en collaboration avec Moira Egan), et est l’auteur d’un essai de Women and Men: Interdisciplinary Readings on Gender, dirigé par Greta Hofmann-Nemiroff (Fitzhenry-Whiteside, 1987).

Depuis 1980, les photographies et vidéos de Chuck Samuels ont fait l’objet de nombreuses expositions, publications et acquisitions, tant au Québec et au Canada qu’à l’étranger. On trouve ses photographies dans différentes collections publiques et particulières au Canada, en France, au Mexique, en Belgique et aux États-Unis. Chuck Samuels vit et travaille à Montréal. Deux de ses œuvres les plus récentes, On Photography et After, ont été présentées à Espaces F à Matane, à l’automne 2020. Une autre exposition, plus vaste, ainsi qu’une publication importante sont prévues pour le début de 2021 et sont abordées ci-dessous.

CS : J’ai appris que vous avez récemment terminé trois nouveaux corpus d’œuvres, et que ces projets semblent présenter une navrante similitude avec votre travail antérieur. Qu’est-ce qui vous pousse à faire toujours et encore la même chose ? Est-ce une manque d’imagination ?
CS : Non, pas du tout ! Pour commencer, ce ne sont pas exactement les mêmes idées ou images ; ce sont plutôt des variations autour de thèmes semblables. Comme vous le savez, je suis obnubilé par la photographie, autant dans ce qui fonctionne chez elle que dans ce qui ne fonctionne pas. L’essentiel de ma carrière de quarante ans a consisté, sous une forme ou une autre, à sonder différentes archives et pratiques photographiques pour approfondir ces questions. Et non, ce n’est pas un signe d’insuffisance créative : c’est plus une obsession. Comme l’un des membres du jury à ma soutenance de thèse l’a si éloquemment déclaré : « C’est comme une gale : vous ne pouvez vous empêcher de la gratter, gratter, gratter ! »

Suite de l’article et autres images dans le magazine : Ciel variable 116 – PAYSAGES MIROIRS