[Automne 2022]
Retour sur l’aventure Disraeli
Par Pierre Dessureault
[Extrait]
1972–2022. Un demi-siècle nous sépare d’une aventure nommée Disraeli – une expérience humaine en photographie1. Pas question ici de commémorer, en le statu ant, un moment charnière dans la jeune histoire de la photographie au Québec, mais plutôt d’esquisser le contexte qui en a dessiné les contours, à travers les regards croisés des personnalités qui ont marqué le projet et des institutions qui l’ont diffusé.
L’arrivée en force du Groupe d’action photographique (GAP) en 1972 marquera durablement la jeune histoire de la photographie québécoise. Gilles Toupin, critique à La Presse, ira jusqu’à proclamer : « La photo québécoise est née2 ». Pour ces photographes dans la vingtaine portés par l’enthousiasme d’Expo 67 qui ouvrait le Québec sur le monde et mettait au premier plan l’image dans toutes ses déclinaisons, la pratique artistique s’inscrivait naturellement dans le mouvement de renouvellement en profondeur de la société alors en pleine mutation. Le GAP était né en octobre 1971 du regroupement spontané de trois Montréalais: Michel Campeau, Roger Charbonneau et Serge Laurin, auxquels se joindront Claire Beaugrand-Champagne, Gabor Szilasi et Pierre Gaudard en février 1972. Leur credo tient en quelques lignes : « Le Groupe d’action photographique est la réunion de six photographes ayant une idéologie commune de la photographie : nous voulons par nos images que l’homme d’ici se manifeste et exprime ses conditions d’existence3 »…
2 Gilles Toupin, « Le Québec en images », Montréal, La Presse, samedi 23 décembre 1972, p. D15.
3 John Pendergrast et Shin Sugino (dir.), « Photographie quebecois » (sic), Impressions, no 5, août, 1973, Toronto, non paginé.
[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 121 – DÉAMBULATIONS ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Disraeli – une expérience humaine en photographie — Pierre Dessureault, Retour sur l’aventure Disraeli