Christian Marclay, Une rétrospective – Stephen Horne

[Été 2023]

Par Stephen Horne

Centre Pompidou, Paris
16.11.2022 — 22.02.2023

[Extrait]

Il y a une chanson écrite et interprétée par Paul McCartney en 1968 qui mettrait bien la table pour résumer l’œuvre et la carrière de l’artiste américano-suisse Christian Marclay (né en 1955). Ses paroles simples, répétées – « Why don’t we do it in the road » [Pourquoi ne pas le faire dans la rue ?] – et ses éléments percussifs artisanaux véhéments traduisent bien les dimensions d’improvisation et d’irrévérence qui caractérisent la pratique artistique de Marclay depuis ses tout débuts. Les rétrospectives consacrées à son œuvre ont été rares, cet exercice de survol tenant un peu de la bizarrerie pour une démarche axée sur la spontanéité et l’action « ici et maintenant », sans oublier une esthétique sortie tout droit de la culture punk des années 1970. L’affirmation du beau dans l’improvisation repose chez Marclay dans l’utilisation de concepts comme le « jeu » ou le « direct », paradoxalement inscrits dans un contexte de répétition et de reproductibilité technique. Le fait que cette rétrospective à Pompidou soit une invitation aux visiteurs et publics à réfléchir à ces deux termes, comme le leur propose Marclay, fait de l’exposition une recherche sur la pertinence et, pourrait-on même dire, sur la question de vie ou de mort…

[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 123 – LE POUVOIR DE L’INTIME ]
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