Phyllis Lambert, Une manière d’habiter – Michel Hardy-Vallée

[Été 2023]

Phyllis Lambert, Une manière d’habiter
Par Michel Hardy-Vallée

[Extrait]

La photographie est inséparable de la carrière de Phyllis Lambert. Relevés architecturaux, études de l’espace urbain, militantisme, publicité, documentation de projet, archives, relations médias ou catalogues d’expositions se fondent également sur cet outil tout aussi indispensable à la vie moderne que le béton. Néanmoins, ce n’est qu’au crépuscule du chemin de sa vie que Lambert se met en avant comme photographe, et elle le fait avec une modestie sincère. Les bons architectes reconnaissent la valeur des spécialistes en matériaux tout comme celle des ouvriers de talent, et évitent de prétendre avoir inventé la vis 3⁄4. Pensons à l’importance des photos de la maison Shaughnessy par Brian Merrett dans l’établissement du Centre Canadien d’Architecture (CCA), ou à la documentation par Louise Abbott de la destruction en catimini de la maison Van Horne, catalyseur de Sauvons Montréal puis d’Héritage Montréal. L’histoire visuelle de Milton-Parc dans les photos de Clara Gutsche et David Miller a sa contrepartie dans le travail d’activisme citoyen auquel Lambert a participé. Il y avait une excellente chambre noire ouverte au public dans le sous-sol de l’ancien Centre des arts Saidye Bronfman où j’ai passé plusieurs soirées à apprendre la gélatine argentique au nadir de sa popularité. Ajoutons aussi, pour faire bonne mesure, la collection d’épreuves et de livres photo du CCA ou le mentorat de Lambert à des photographes tels Edward Hillel.1

[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 123 – LE POUVOIR DE L’INTIME ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Phyllis Lambert, Une manière d’habiter – Michel Hardy-Vallée ]