Myriam Yates, Parcs. Playgrounds — Josianne Poirier

[Été 2022]

Par Josianne Poirier

Optica, Montréal
6.11.2021 — 18.12.2021

[Extrait]
Dans la série de photographies et de vidéos qui composent l’exposition Parcs. Playgrounds, Myriam Yates pose sa caméra sur des aires de jeux désertées. Situées dans différents quartiers de New York, les installations qu’elle a documentées en 2018 portent néanmoins la trace d’usages passés et suggèrent une gymnastique des corps. Elles témoignent, de plus, d’une époque où le développement de l’enfant était envisagé différemment d’aujourd’hui ; ce ne sont pas les univers thématiques et les surfaces molles de la plus récente génération de parcs qui ont capté l’attention de l’artiste.

L’héritage de la modernité artistique et architecturale se ressent fortement dans l’ensemble du corpus, tant dans les matériaux (béton, acier, fibre de verre) que dans le minimalisme des formes qu’on y découvre. L’une des structures de grimpe, photographiée de manière frontale, évoque d’ailleurs ce qui pourrait être une sculpture de Sol LeWitt. Dans cet univers d’abstraction géométrique se camouflent toutefois quelques personnages, de petits éléphants, une baleine ou encore une grenouille qui rappellent que ces environnements, somme toute assez froids lorsqu’ils ne sont pas habités, sont dédiés à l’amusement des plus jeunes. Ainsi, se faufile dans l’observation de ces parcs l’une des critiques les plus importantes adressées à l’aménagement de la ville moderne : ne pas prendre suffisamment en compte les besoins affectifs et psychologiques des gens qui y vivent…

[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 120 – FIGURES D’AFFIRMATION ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Myriam Yates, Parcs. Playgrounds — Josianne Poirier ]