[Automne 2022]
Par Jill Glessing
Mercer Union, Toronto
26.03.2022 — 4.06.2022
[Extrait]
Les frontières territoriales fonctionnent comme des technologies économiques, conçues pour protéger ressources et richesses régionales. Si leur porosité aux transferts de capitaux et de marchandises s’accroît grâce aux accords de libre-échange mondialisés, elles se renforcent à l’inverse tout autant contre les migrations humaines. Le démantèlement du mur de Berlin en 1989 portait la promesse de frontières plus ouvertes ; elles sont plutôt devenues de plus en plus « circonscrites, hostiles, consolidées, fortifiées et protégées1 ». Aujourd’hui, les infrastructures frontalières prolifèrent : « Plus de soixante-quatorze murs de démarcation existent à travers le globe, la plupart érigés au cours des deux dernières décennies2 ». L’intérêt de l’artiste libano-britannique Lawrence Abu Hamdan pour la « violence intrinsèque de la frontière », exprimé dans sa première exposition canadienne, l’installation 45th Parallel (2022) – présentée pendant la Biennale d’art de Toronto –, s’inspire peut-être de sa propre expérience transnationale, lui qui a vécu en Jordanie, au Royaume-Uni, au Liban, et qui est actuellement établi à Dubaï…
2 Ibid.
Jill Glessing enseigne à la Ryerson University et écrit sur les arts visuels et la culture.
[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 121 – DÉAMBULATIONS ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Lawrence Abu Hamdan, 45th Parallel — Jill Glessing