[Automne 2022]
Par Edward Pérez-González
Manif d’art 10, Québec
19.02.2022 — 24.04.2022
[Extrait]
Un zoom vers l’avant dans une forêt dense et intensément verte. Un déplacement lent et continu suggérant un temps infiniment dilaté et produisant une tension croissante où les détails sont mis en relief. Un vent faible qui sort la forêt de sa léthargie, faisant onduler doucement feuilles et branches. Un bruissement qui se mêle au bruit constant de machines, sons métalliques semblables au gazouillis des oiseaux. Ensemble sonore qui se prolonge dans une deuxième image, celle d’un hangar industriel qui abrite une myriade de robustes serveurs informatiques placés en deux rangées parallèles et créant un couloir. Un point de fuite, vers lequel est dirigé le lent travelling avant, donnant une illusion d’infinité au couloir faiblement éclairé dans des tons bleutés. L’activité frénétique des serveurs soulignée par la présence de nombreuses petites lumières, témoignant de la voracité calculatrice des machines. Un enchevêtrement de fils reliant les serveurs entre eux qui, soudainement, envahit le corridor…
Edward Pérez-González est titulaire d’un doctorat en architecture basé sur une conception postmoderne des musées, et plus spéciquement sur la philosophie deleuzienne. Il est critique et commissaire d’expositions et fait partie du laboratoire de commissariat du Musée d’art Leopoldo Gotuzzo rattaché à l’Universidade Federal de Pelotas, au Brésil où il est chercheur invité. Ses recherches portent sur la peinture contemporaine, la théorie architecturale et le commissariat d’expositions. Il vit et travaille à Montréal dans le domaine de l’architecture.
[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 121 – DÉAMBULATIONS ]
[ L’article complet et plus d’images, en version numérique, sont disponibles ici : Nicolas Baier, Procession — Edward Pérez-González