Abendlied, Birthe Piontek — Guillaume Tomasi

[Automne 2019]

New York, Gnomic Book
2019, 112 pages

Par Guillaume Tomasi

[Extrait]
Pourquoi ressentons-nous le besoin de prendre nos proches en photo ? Créer des souvenirs en immortalisant les instants touchants de notre existence est une raison toujours d’actualité. Avant l’explosion de la photographie numérique, ces souvenirs, une fois imprimés, ornaient les pages d’un album qui attisait la curiosité des enfants et ennuyait les plus grands. Généralement, cet album familial possédait son lot de scènes banales auxquelles seuls les protagonistes pouvaient trouver un intérêt. Les portraits de famille affichaient des poses conventionnelles aux sourire forcés, dictées par l’œil inquisiteur de l’appareil photo.

Sans partager l’esthétique et les codes de cette photographie vernaculaire, la famille est au cœur du projet Abendlied1 où, sur une période de six ans, Birthe Piontek a pu photographier les siens lors de ses nombreuses visites dans son village natal. Son travail résume les dernières années de ses parents dans la maison familiale qu’ils furent contraints de quitter, après plus de quarante ans, pour trouver un endroit plus confortable où ils pourraient prendre soin de leur mère atteinte de démence…

[Suite de l’article et autres images dans les versions imprimée et numérique du magazine.]

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1 Abendlied a été lauréat de la bourse Edward Burtynsky en 2018.