Taysir Batniji, Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse — Érika Nimis

[Été 2022]

Par Érika Nimis

MAC VAL Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine
6.06.2021 — 9.01.2022

[Extrait]
Le Musée d’art contemporain du Val-de-Marne (MAC VAL) consacrait une exposition monographique à Taysir Batniji, retraçant avec une rare cohérence plus de 25 ans de carrière artistique en une cinquantaine d’œuvres : peintures, dessins, photographies, vidéos, installations, performances. Né à Gaza en 1966, Taysir Batniji s’est installé à Paris en 2007, quand les allers-retours entre la France (où il a parfait son cursus artistique) et la Palestine sont devenus difficiles, en raison du blocus de la bande de Gaza.

« Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes ». Cette citation de Georges Perec (Espèces d’espaces, 1974) donne son titre à l’exposition et résume fort bien la démarche de l’artiste. Tout comme l’écrivain membre de l’Oulipo, Taysir Batniji prélève ses matériaux dans l’infra-ordinaire, joue avec les formes, mélange les genres, composant ainsi un alphabet personnel, pour dénoncer avec pudeur de dures réalités.

L’artiste plasticien puise son inspiration dans son expérience de vie, jalonnée d’épreuves du fait de son identité palestinienne, dont il ne peut se dissocier et qui imprègne tout son œuvre traversé par des questions tant de déplacement, de frontière, d’exil que de disparition, d’absence, de mémoire…

[ Numéro complet, en version papier et numérique, disponible ici : Ciel variable 120 – FIGURES D’AFFIRMATION ]
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