Trans-identités

[Automne 2019]

Les œuvres rassemblées dans ce dossier explorent différents enjeux liés aux frontières de l’identité sexuelle et à leur transgression. Personae, travestissements ou simple mutation de rôles sont au cœur de ces démarches qui abordent une série de questions fondamentales pour l’établissement d’une société fondée sur l’inclusion plutôt que sur des définitions étroites des identités et, par extension, des cultures.

KENT MONKMAN
Miss Chief Eagle Testickle
L’existence de la tradition du berdache, largement méconnue, si ce n’est même systématiquement occultée, est au cœur de la pratique artistique de Kent Monkman. La création du personnage de Miss Chief Eagle Testickle sert de pierre d’assise à une création, d’abord picturale, mais aussi performative, filmique et photographique, qui revisite la modernité artistique pour mettre en question la culture colonisatrice dominante et ses méfaits sur la tradition autochtone.
Avec un essai de Dayna McLeod

JJ LEVINE
Family
JJ Levine poursuit sa représentation d’une culture queer décomplexée en ajoutant à ses séries de portraits, aux compositions naturelles et sensibles, et à ses séries fondées sur le travestissement et le double genre, de nouvelles images offrant une vision élargie de la famille qui inclut les parents proches mais aussi leur communauté d’affinité et d’amitié. Cette série découle tout naturellement du choix de JJ et d’Harry de concevoir un enfant.
Avec un essai de Charles Guilbert

ERASMUS SCHRÖTER
Contest
Les enjeux de l’identité se retrouvent également chez Erasmus Schröter dans une série de portraits captés sur le site d’un festival de musique wave gothic. Ici le travestissement et les jeux de rôles sexués se mêlent à des fascinations pour des pratiques de piercing, de tatouage et de scarification, pour les uniformes militaires et les traces simulées de sang, de boue, de violence de même que pour des hybridations animalières.
Avec un essai de Andreas Höll

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