[Summer 2019]

 

Le présent ouvrage est le catalogue accompagnant l’exposition organisée conjointement par le Musée des beaux-arts de l’Ontario et l’Institut canadien de la photographie du Musée des beaux-arts du Canada à l’automne 2018. Vaste projet, Anthropocène articule la photographie, le cinéma et le virtuel à la recherche environnementale. À partir d’un corpus d’œuvres à l’esthétique soignée, les artistes entendent sensibiliser les spectateurs aux conséquences irréversibles des activités humaines sur la Terre, et ce, depuis un point de vue essentiellement aérien. De sites en sites, le livre accumule les exemples d’anthropisation du paysage comme autant de preuves de l’impact massif et permanent de la présence de l’Homme sur les territoires. Les huit essais réunis dans l’ouvrage témoignent de la forte volonté didactique qui anime les auteurs.
Sophie Hackett, Andrea Kunard, Urs Stahel (dir.), Anthropocène. Burtynsky, Baichwal, De Pencier, Toronto/Fredericton, Musée des beaux-arts de l’Ontario/Goose Lane Edtions, 2018, 250 p.

From June 2018 to September 2019, the project The Work of Wind: Air, Land, Sea is offering a series of exhibitions, publications, and public events in Mississauga, Ontario, based on the Beaufort Scale of Wind Force. Organized by Christine Shaw, director of and curator at the Blackwood Gallery, the undertaking challenges the complexity of the current environmental crisis through the prism of art practices and social, cultural, and political mobilizations. The first volume of a three-book series, The Work of Wind: Land brings together thirteen works, corresponding to the thirteen degrees of wind intensity defined by Francis Beaufort ranging from calm (0) to hurricane (12). The multidisciplinary book mixes scientific, visual, literary, and political approaches to probe our perception of climate change.
Christine Shaw & Etienne Turpin (ed.), The Work of Wind: Land, Mississauga/ Berlin, Blackwood Gallery/K. Verlag, 2018, 336 p.

T’envoler accompagne l’exposition du même titre présentée par Myriam Jacob-Allard à l’hiver 2019 au centre Dazibao à Montréal. Le travail de celle-ci se situe au point de jonction entre histoire personnelle et mémoire collective, mettant au jour les zones de contact entre l’intime, le singulier et le commun, voire l’universel. Le présent ouvrage et l’exposition éponyme font ainsi se croiser un récit familial et une chanson populaire. Le livre rend compte de l’approche interdisciplinaire de l’artiste dont les œuvres relèvent de formes, techniques et échelles multiples. Chants donc, mais aussi vidéos, bricolages, installations, narrations et animations virtuelles composent le projet pour un résultat foisonnant et composite. Sont inclus des textes de France Choinière, Lauren Fournier et Cynthia Girard-Renard. L’ouvrage existe en version imprimée et en version numérique augmentée.
Myriam Jacob-Allard, T’envoler, Montréal, Dazibao, 2019, 38 p.

Dépayser/Strangeland, livre photographique composé par l’artiste Isabelle Hayeur, donne à voir et à penser les enjeux environnementaux et sociaux liés au développement des industries hydroélectriques au Québec. L’ouvrage regroupe des photographies réalisées dans plusieurs régions de la province entre 2016 et 2018. Ces clichés sont accompagnés de textes de Raymond Beaudry et de l’artiste. Le paysage, étendue visible d’un pays, fait partie intégrante de l’identité de celles et ceux qui y sont établis. Engagé, le travail d’Isabelle Hayeur interroge ainsi notre rapport au territoire. Il rend compte tout à la fois des activités qui le menacent et des dispositifs de lutte mis en place par les organisations citoyennes afin de préserver leurs environnements. C’est un témoignage éloquent des rapports de force à l’œuvre et un hommage aux énergies résistantes. Isabelle Hayeur, Dépayser/Strangeland, Montréal, Le Groupe Quadriscan, 2019, 91 p.

Justin Wonnacott made the photographs in his book Figureground with a camera held at waist level. His images perturb our habitual perceptions and strengthen the feeling of vertigo that experiencing modern cities can arouse. Moving among passers-by, Wonnacott photographs the (other) anonymous components of urban crowds. His book partakes of the current of image profusion. Not only has he assembled a large quantity of shots, but the street abounds with images: walls, store windows, bags, clothing, bus shelters, and more. Photographing the urban environment now requires dealing with the growing plurality of signs that compose it and call out to us from every direction. The result is heterogeneous compositions that seem, in sum, to oscillate between dizziness and fascination.
Justin Wonnacott, Figureground: A Picture Book, Ottawa, self-published, 2018.

Il s’agit du catalogue des expositions Reflets et réflexions et Gazés revisité consacrées au travail d’Adad Hannah à l’automne 2017 par le Musée d’art de Joliette en collaboration avec d’autres institutions canadiennes. Avec une introduction de Jean-François Bélisle et des essais de Lynn Bannon et Lindsey V. Sharman, l’ouvrage propose une analyse approfondie de l’œuvre de l’artiste établi à Vancouver. La démarche d’Hannah mêle installation, performance, photographie et vidéo. En résultent des créations qui détournent les usages traditionnels et problématisent le rapport au temps de ces deux derniers médiums. Qu’elles soient reconstituées ou directement représentées, les citations d’œuvres issues du canon artistique européen abondent. Ces références iconographiques du passé soutiennent néanmoins un travail soucieux des enjeux politiques de son temps. Du reste, le catalogue offre une ample sélection de vues d’exposition et de production qui documentent les processus de création et rendent compte de la manière avec laquelle Adad Hannah décompose, met en mouvement et sort les œuvres de leurs cadres.
Anne-Marie St-Jean Aubre (dir.), Adad Hannah, Joliette, Musée d’art de Joliette et coll., 2019, 122 p.

Fanny Bieth est coordonnatrice à l’édition de la revue Ciel Variable.

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