Art Souterrain – Jérôme Delgado

Auteurs : Jérôme Delgado | Artistes : Andrew Rovenko, Barbara Iweins, Blandine Soulage, Caroline Hayeur, Céline Lecomte, Éloi Perreault, Geneviève Thibault, Isabelle Hayeur, Jacynthe Carrier, Jeanne Castonguay-Carrière

Pour sa 17e édition, le festival Art Souterrain a scruté nos habitats, réels ou mentaux, intimes ou environnementaux. Conviées en grand nombre, les pratiques photographiques dressent un portrait planétaire pas toujours positif, mais néanmoins teinté d’espoir. Lisez ici ce qu’on en a pensé.

Ciel variable 128 – Dépaysement

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT

Le dossier thématique du numéro 128 présente les travaux récents de Geoffrey James, Louie Palu et Jinyoung Kim qui mettent en avant un sentiment de dépaysement et de relative étrangeté provoqué par l’exploration de différentes dimensions de la réalité canadienne.

Éric Desmarais, Sporobole, un canari dans la mine technologique – Une entrevue de Jean Gagnon

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Entrevues
Artistes : Jean Gagnon

Au moment où l’intelligence artificielle (IA) s’immisce dans la création, le centre d’artistes Sporobole, dont l’expertise implique les réalités numériques, prône une attitude active et prosaïque, « ni technophile, ni technophobe ». En entrevue, son directeur Éric Desmarais commente le rôle de l’art et le droit d’auteur dans un contexte où gouvernerait l’IA.

Soлomiya no. 3 – Érika Nimis

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Recensions de publications
Artistes : Érika Nimis

Revue fondée dans les mois suivants l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Soлomiya aborde une diversité d’enjeux à travers textes et corpus photographiques. Après avoir parcouru le 3e numéro (2024), Érika Nimis constate que « le ton oscille entre une parole coup de poing face à l’urgence d’agir et une réflexion poussée sur les multiples défis soulevés par le conflit ».

Les lieux des savoirs photographiques – Sophie Bertrand

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Recensions de publications
Auteurs : Sophie Bertrand

Faire le point sur la photographie, ses thèmes, ses réseaux, ses perspectives, c’est un peu l’objectif que s’est donné un groupe de recherche baptisé Formes actuelles de l’expérience photographique. Après huit ans d’existence, ses sessions de réflexion se sont traduites en sept livres.

Paolo Roversi – Ewa Monika Zebrowski

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Auteurs : Ewa Monika Zebrowski | Artistes : Paolo Roversi

Pour ce premier texte de son cru, la photographe Ewa Monika Zebrowski se penche sur le travail de Paolo Roversi, dont elle a vu la rétrospective. On y célébrait l’expérimentation de ce photographe de mode et portraitiste versé aux techniques du polaroïd.

Yann Pocreau, Des images-lumière – Jean-Michel Quirion

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Auteurs : Jean-Michel Quirion | Artistes : Yann Pocreau

Deuxième itération d’un projet sur la couleur et la lumière, l’exposition de Yann Pocreau au Centre Sagamie prenait la forme d’un ensemble d’atmosphères photographiques, filmiques et expographiques. Le contenu ne découlait pas de la prise de photographies, mais d’une collecte d’images trouvées et d’interventions de divers ordres sur celles-ci.

Ewa Monika Zebrowski et Anna Lois Dawson Harrington, La lumière et la brume – Didier Morelli

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Artistes : Anna Lois Dawson Harrington, Ewa Monika Zebrowski

La rencontre entre nature et culture, inhérente aux Jardins de Métis, résonnait dans l’exposition La lumière et la brume. La commissaire Hélène Samson s’est servie de la représentation du paysage pour provoquer une rencontre entre deux époques, entre la photographie d’Ewa Monika Zebrowski et les aquarelles d’Anna Dawson Lois Harrington.

Richard Mosse, Broken Spectre – Sylvain Campeau

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Auteurs : Sylvain Campeau | Artistes : Richard Mosse

Richard Mosse est un habitué du détournement de technologies conçues pour d’autres fins qu’artistiques. Pour son projet en Amazonie, il a par exemple utilisé un appareil qui reproduit la signature thermique du corps humain, afin, cette fois, de capter les écosystèmes naturels. S’il imite ainsi les compagnies qui cherchent à exploiter des terres, l’artiste irlandais le fait pour les dénoncer. L’installation vidéo et les photographies de l’exposition Broken Spectre étaient à la fois majestueuse et surdimensionnée, selon Sylvain Campeau.

Sandra Brewster, Lullaby of Birdlands – Earl Miller

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Auteurs : Earl Miller | Artistes : Sandra Brewster

Pour l’exposition Lullaby of Birdland, Sandra Brewster proposait des images imprimées par transfert au gel. Cette technique propre à la photographie analogique implique un lot d’imperfections que l’artiste a accentuées en froissant ses papiers et en les dotant d’une illusion d’usure.

Thomas Struth, Nature & Politics – Stephen Horne

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Auteurs : Stephen Horne | Artistes : Thomas Struth

L’exposition que Thomas Struth présentait à la galerie Marian Goodman réunissait des photographies des quinze dernières années, incluant celles tirées de ses visites de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, un lieu marqué par la mesure du temps.

Présentation thématique : Dépaysement

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Portfolios
Auteurs : Jacques Doyon

Présentation thématique de Ciel variable 128 : Dépaysement.

Geoffrey James, Canadian Photographs – Kenneth Hayes, Un penchant pour les lieux

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Portfolios
Auteurs : Kenneth Hayes | Artistes : Geoffrey James

Les « photographies canadiennes » de Geoffrey James jettent un regard paradoxal sur cet immense pays qu’est le Canada. Villes et campagnes y apparaissent déchirées entre un passé pas toujours glorieux et un avenir pas forcément radieux.

Louie Palu, Distant Early Warning – Jill Glessing, Les nouvelles lignes de front : images de l’Arctique

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Portfolios
Auteurs : Jill Glessing | Artistes : Louie Palu

Louie Palu s’est rendu à plusieurs reprises dans l’Arctique canadien, cette partie du pays dont nous connaissons l’importance stratégique, mais dont l’expérience directe reste inaccessible pour la majorité d’entre nous, vu son caractère inhospitalier. De ses voyages, Palu a tiré un projet critique sur la militarisation de ce territoire.

Éditorial : L’ailleurs comme un ici

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Éditoriaux
Auteurs : Jacques Doyon

Éditorial du numéro de 128 de Ciel variable, par Jacques Doyon, sur le thème du dépaysement.

Jinyoung Kim, Here – Gabrielle Sarthou, Déracinements, enracinements

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Portfolios
Auteurs : Gabrielle Sarthou | Artistes : Jinyoung Kim

Le parcours de Jinyoung Kim en est un d’émigration, de la Corée du Sud vers le Canada. Bien que les lieux soient à peine évoqués, c’est l’idée même du déplacement, et des chamboulements associés à de tels déracinements, qui constitue la trame de ses œuvres.

Tu ne meurs pas, Femme, Vie, Liberté : la résistance par l’image – Claudia Polledri

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Essais, Focus
Auteurs : Claudia Polledri

Conçu par deux journalistes du journal Le Monde, le livre Tu ne meurs pas donne à l’image un rôle capital dans la résistance politique que mène en Iran le mouvement Femme, Vie, Liberté. L’essai que lui consacre Claudia Polledri décrit d’abord le contexte derrière cette révolte qui se manifeste à la fois dans la rue et les réseaux sociaux, puis invoque la notion de « journalisme citoyen » pour apprécier les images d’amateurs non pas selon des critères esthétiques, mais informatifs.

Michael Torosian, Noble impression – Michel Hardy-Vallée

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Essais
Auteurs : Michel Hardy-Vallée | Artistes : Michael Torosian

À l’occasion d’une exposition tenue durant l’été 2024 qui saluait le travail d’édition du Torontois Michael Torosian, Michel Hardy-Vallée se penche sur quelques-uns des livres qu’il a consacrés à la photographie. Les titres de la maison Lumiere Press, qui concernent d’éminents photographes, sont à inscrire, note-t-il, dans une large culture de l’imprimé tellement Torosian a accordé de l’importance à des aspects comme la reproduction d’images, la typographie, le travail sur presse et la reliure.

Marlene Creates, Territoire, mémoire, langage – Pierre Dessureault

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Essais
Auteurs : Pierre Dessureault | Artistes : Marlene Creates

Dans ce texte consacré à Marlene Creates, Pierre Dessureault survole quarante ans d’une pratique de l’image où dialoguent le territoire, la mémoire et le langage. L’artiste de Terre-Neuve, dont les débuts s’inscrivent dans la lignée du land art, n’a cessé de s’inspirer de ses expériences de la nature.

Virginie Laganière, Le silence des murs – Esther Bourdages

Ciel variable 128 – DÉPAYSEMENT | Critiques d'expositions
Auteurs : Esther Bourdages | Artistes : Virginie Laganière

L’exposition de Virginie Laganière à Occurrence revisitait le « silence des murs » inspirée d’une ancienne centrale nucléaire en Suisse convertie en dépôt pour des biens culturels appartenant à des institutions muséales.

Charles-Frédérick Ouellet, Autour d’un livre et d’un prix – Sophie Mangado

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Entrevues
Auteurs : Sophie Mangado | Artistes : Charles-Frédérick Ouellet

Dans cet entretien tenu dans la foulée de deux actualités le concernant (la parution d’un livre et l’obtention d’un prestigieux prix), Charles-Frédérick Ouellet s’ouvre sur les coulisses de l’image remarquée par le jury du World Press Photo et sur la démarche derrière chacun de ses projets.

Maxence Croteau, L’infime (codex) – Michel Hardy-Vallée

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Recensions de publications
Auteurs : Michel Hardy-Vallée | Artistes : Maxence Croteau

Dans L’infime (codex), ce document à un seul exemplaire, Maxence Croteau a photographié une image de chacun des livres d’une bibliothèque universitaire, jusqu’à épuisement des rayons. L’exhaustivité de sa démarche déhiérarchise le regard, croit le critique, mais sa matérialité en est la dimension la plus intéressante.

Isabelle Bonnet et Sophie Hackett, Casa Susanna – Dayna McLeod

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Recensions de publications
Auteurs : Dayna McLeod

Le livre Casa Susanna, et l’exposition de photographies qu’il accompagnait, revient sur une célébration de la féminité bien particulière qui se déroulait dans l’État de New York des années 1960 : celle d’une communauté d’hommes travestis, de femmes trans et de personnes de genre non conforme.

Nathalie Bujold, Métroscopies – Sylvain Campeau

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Michel Campeau | Artistes : Nathalie Bujold

Découlant de l’enregistrement vidéo du métro de Montréal que Nathalie Bujold a parcouru simplement équipée de son téléphone cellulaire, l’exposition Métroscopies se déclinait en onze écrans, ensemble doté à la fois d’unité et de diversité.

Josée Pedneault, Talle – Laurie Boivin

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Laurie Boivin | Artistes : Josée Pedneault

Expérience méditative, proche du merveilleux, de l’avis de Laurie Boivin, l’exposition Talle plongeait le public dans les sous-bois de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les œuvres que Josée Pedneault a réalisées dans le cadre des missions photographiques développées par les Rencontres de la photographie en Gaspésie s’attardent à la cueillette sauvage dans les talles, endroits secrets où poussent en abondance les fruits des bois.  

Simon S. Belleau, Répliques – Jean-Michel Quirion

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Jean-Michel Quirion | Artistes : Simon S. Belleau

Plus importante exposition en une décennie de Simon S. Belleau, Répliques se déclinait en un film, œuvres sur papier et une intervention architecturale. Démesurée et spectaculaire, selon l’appréciation de Jean-Michel Quirion, la proposition de l’artiste montréalais évoquait le travail en amont, ou en coulisses, du théâtre et du cinéma, en relevant les possibles tensions entre ce qui est représenté et ce qui ne l’est pas.

Sofía Gallisá Muriente et Natalia Lassalle-Morillo, Foreign in a Domestic Sense – Didier Morelli

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Didier Morelli | Artistes : Natalia Lassalle-Morillo, Sofía Gallisá Muriente

En écho à l’ambiguïté politique et identitaire de Porto Rico, les artistes Sofía Gallisá Muriente et Natalia Lassalle-Morillo ont réalisé une installation vidéo à quatre canaux, tournée en Floride auprès de la diaspora portoricaine.

De la vie au lit – Fanny Bieth

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Fanny Bieth

Contrairement aux mœurs capitalistes, le lit n’est pas fait que pour le repos en vue d’une meilleure productivité au travail. Tel que le prône l’exposition De la vie au lit, il peut être aussi un espace de création, de discussion, d’action, un lieu où s’expriment les personnes handicapées ou malades. Les œuvres abordaient la question de l’inclusivité avec un fort incitatif pour repenser nos espaces et nos pratiques.

Jeremy Shaw, Phase Shifting Index – Marie Perrault

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Marie Perrault | Artistes : Jeremy Shaw

Installation vidéo à sept canaux traitant de l’influence des rituels physiques et collectifs sur les consciences, Phase Shifting Index a un tel impact qu’elle peut faire vivre une « illumination profonde », comme l’écrit Marie Perrault. De la cacophonie initiale au rave final, l’œuvre est l’aboutissement spectaculaire d’une recherche menée par l’artiste depuis vingt ans sur la sublimation et ses effets cognitifs.

Suzanne Lafont, Et toi, chère plante ? – Nathalie Côté

Ciel variable 127 – SŒURS, COMBATTANTES, REINES | Critiques d'expositions
Auteurs : Nathalie Côté | Artistes : Suzanne Lafont

Loin de l’herbier et l’identification botanique, les photographies que réalise Suzanne Lafont après cueillette de fleurs sauvages et mauvaises herbes découlent d’une exploration de la couleur et des rapports entre l’image et l’écrit. S’inscrivant dans la tradition de l’art conceptuel, comme le note Nathalie Côté, l’artiste obtient, par ses manipulations, des résultats surréels, tout en évoquant de mille façons nos liens avec la nature.